Le genre
MACROPYGIA annonce bien leur morphologie :
macro (grosse-longue) et
pygia (queue), donc un profil à longue queue. Les anglais y retrouvent la silhouette évocatrice du coucou, d’où l’appellation
Cuckoo-dove, les coucous-tourterelles. En français, nous préférons l’associer aux faisans , donc
Phasianelle :
Phasianos, en grec, désigne Le Phase, rivière se jetant dans la Mer Noire (en Colchide) et formant la limite entre Europe et Asie, dans l’Antiquité comme nous l’avions vu pour les phasianidés. C’est en fait une évocation de forme (queue longue, cou long, petite tête) qui rappelle le faisan qui justifie le terme de Phasianelle.
Parmi les nombreuses espèces
indonésiennes, je ne reprendrai que les rares représentées en élevage :
Macropygia phasianella :
Phasianelle brunephoto de Patrick Ingremeau avec son aimable autorisationToutes les langues relèvent sa couleur marron sombre, comme unique caractère remarquable pour cette espèce australienne :
donkere, maronen, brown, parda…
Macropygia amboinensis :
Phasianelle d’Amboinephoto de Ingo Waschkies avec son aimable autorisationamboinensis : qui vient d’Amboine (ou Ambon) petite île indonésienne.
Les anglais lui trouve le bec mince
Splender-billed Cuckoo-dove, les espagnols une poitrine rose
Tortola-cuco pechirosa.Selon les auteurs, cette phasianelle est parfois considérée comme une sous-espèce de la Phasianelle brune
Macropygia emiliana : Phasianelle rousseavec l'aimable autorisation de JPO !emiliana : d’Emile, se rapporte à son collecteur, un jeune naturaliste voyageur,
Emile Parzudaki, que Bonaparte (le naturaliste) remercie en lui attribuant cette espèce.
C’est la phasianelle la plus courante en Indonésie, aussi se nomme-t-elle
Indonesientaube,
Tortola-cuco Indonesia ou
Ruddy Cuckoo-dove, pour sa teinte rousse.
Macropygia ruficeps :
Phasianelle à tête roussephoto de Pierre de Chabannes avec son aimable autorisationruficeps : de
rufus (roux) et
ceps (tête), ce que traduit simplement son nom français.
On désigne aussi son manteau roux (
roodmantel en hollandais), sa poitrine rose (
rosabrust en allemand) ou sa petite taille (
Little Cuckoo-dove en anglais)
Macropygia unchall :
Phasianelle onchallphoto de Pierre de Chabannes avec son aimable autorisationunchall, onchall : appellation locale en javanais (
Burong-unchall) selon Wragler, francisé en onchall, par la suite.
La langue anglaise préfère relever sa queue barrée (
Barred Cuckoo-dove, ou
Bar-tailed…) tout comme en allemand
BindenschwanztaubeMacropygia tenuirostris :
Phasianelle des Philippinestenuirostris : de
tenuis (maigre) et
rostris (bec), donc à bec plus fin
Philippines : découvert par Magellan, ces îles ont été nommées ainsi en l'honneur de l'Infant d'Espagne, le futur Philippe II, vers 1550.
Reinwardtoena reinwardtii :
Phasianelle de Reinwardtphoto de Pierre de Chabannes avec son aimable autorisationReinwardt : voici un oiseau dédié entièrement (genre et espèce) à un naturaliste néerlandais Caspar Georg Carl
Reinwardt (1773
-1854), explorateur de Java et des colonies asiatiques néerlandaises. En anglais, c’est le «coucou-tourterelle géant » (
Great Cuckoo-dove), il fait en effet 50 cm de long !
Turacoena manadensis : Phasianelle de Manadophoto de Armand Cleynen, avec son aimable autorisationTuracoena : de
turacus (touraco) et
oinas(pigeon)
Manado : capital de la Sulawesi du Nord (Indonesia)
On souligne sa face blanche :
White-faced Cuckoo-Dove, [i]Paloma
Cariblanca