Columbina :
toujours un genre présent uniquement en Amérique, c’est un groupe de petites colombes (
Columbina, diminutif de
Columba) de mœurs plutôt terrestres, ce qui les désignent par
Ground Dove (
Ground = terre,
Dove = colombe) en anglais.
Columbina buckleyi : Colombe de Buckleyphoto de Scott Bowers avec son aimable autorisationbuckleyi : du naturaliste anglais (Charles Buckley), entomologiste et “collecteur” d’espèces en Amérique latine (Bolivie 1874 et Equateur 1878). En anglais, curieusement, on oublie cet hommage à un compatriote, et on préfère relever son pays d’origine : l’Equateur (
Ecuadorian Ground Dove), en allemand on note sa couleur pâle (
Blaßtäubchen).
Columbina cruziana : Colombe à bec jaunephoto de Alec Earnshaw avec son aimable autorisationcruziana : de Santa Cruz, ville de Bolivie, versant Brésil.
Voilà une colombe qui ne manque pas d’appellations.
Colombe du Pérou (
Perudruifje en néerlandais), Colombe croassante, en anglais (
Croaking Ground Dove, pour son chant d’amphibien !!),
Colombe à bandeau grenat (pour sa bande alaire à reflet pourpre),
Colombe à bec jaune (nom officiel), une belle série de dénominations différentes pour un même oiseau …
Columbina cyanopis : Colombe aux yeux bleuscyanopis : de
cyan- (bleu) et -
opis (œil). En français comme en d’autres langues, la traduction est littérale. L’iris est franchement bleu pâle. Elle très rare en détention.
Columbina minuta : Colombe pygméephoto de Johann Tascon avec son aimable autorisationminuta : en latin, petit, menu, c’est la plus petite du groupe, une
pygmée en somme ! En anglais on l’appelle Colombe à poitrine unie (
Plain-breasted Ground Dove) pour la différencier de la Colombe passerine, à la poitrine écaillée.
Columbina passerina : Colombe à queue noirephoto de Alan Wilson avec son aimable autorisationpasserina : de
passer (moineau), c’est une petite colombe commune (comme le moineau). En anglais, c’est d’ailleurs son nom (
Common Ground Dove). Elle possède bien une
queue noire, qui justifie sa dénomination française, mais son nom d’usage reste « Colombe moineau » comme en allemand (
Sperlingstaube). A Cuba, elle se nomme Colombe
cococtzin, et Buffon relève déjà en 1750, son intérêt culinaire. En créole, on la connaît encore sous « ortolan » dans les Antilles !
Columbina picui : Colombe picuiphoto de Eduardo A. Jordan avec son aimable autorisationBuffon la désigne par « picuipinima » reprise d’appellation locale.
Columbina talpacoti : Colombe roussephoto de Patrick Ingremeau avec son aimable autorisationDans les deux cas « picui/ talpacoti », il s’agit de reprises d’appellations en langue Guarani.
Columbina squamata : Colombe écailléephoto de JP Paris avec son aimable autorisationsquamata : du latin
squamus (écaille), pour le dessin qui couvre son corps. Les langues sont unanimes sur ce caractère :
scaled, schuppen, escamosa, tout est écaillé ou segmenté !!
Autrefois classée dans le genre
Scardafella, nom attribué par Bonaparte par référence à une expression de Dante, pour décrire sa livrée écaillée, tout comme sa cousine, la
Colombe inca (
Scardafella inca)
photo de Alan Wilson avec son aimable autorisationOn les range désormais plus fréquemment dans le genre
Columbina.