élevage en semi-liberté de la rieuse ?

Bonjour, je n'ai pas d'expérience avec les colombes diamants, mais avec les rieuses c'est possible, sous surveillance. J'ai un mâle qui s'est échappé, disparition pendant deux jours et je l'ai retrouvé dans un arbre du jardin par la suite, en pleine forme.

Et quand j'avais des mâles en surplus, j'ai fais le test de la semi liberté sous surveillance. J'avais pris l'habitude de les nourrir une fois par jour en sifflant, ces 3 mâles étaient dans une petite volière séparée de mes autres tourterelles, et après quelque temps enfermé et reconnaissance du sifflement, je les ai laché. Je n'ai pas eu de perte, les premiers temps il faut les lâcher juste 5 min, un ptit tour puis on les rentre, et après de plus en plus longtemps. Et dans mon cas je pense que le fait que ce soient des mâles à joué, étant 3 ils défendaient leur territoire autour de la maison.

Je tiens juste à préciser que ces mâles se laissaient manipulés par moi, et que c'était liberté surveillée. Je sais que certains font de la semi liberté avec toute sorte d'oiseaux, perruches, exotiques ... mais tout dépends aussi du contexte. Et le gros soucis des tourterelles (moins chez les diamants peut être) c'est qu'elle ne sont pas super méfiante une fois apprivoisées (attention aux prédateurs).

Enfin bon, dans la nature, tout les oiseaux sont capables de se repérer pour aller jusqu'a leur lieu de nourriture favori, retrouver leur nid ... donc je penses que toutes les espèces peuvent êtres mises en semi-libertés, si c'est fait correctement, les pertes ne doivent pas exister (ou doivent être minimes).

Je connais un éleveur qui laissent sa colonie de calopsitte (moyenne perruche réputée nomade) en semi liberté, ainsi que pas mal d'autres oiseaux, et pas de soucis de pertes.

Le soucis est l'établissement d'une colonnie de rieuses et par la suite une hybridation avec la turque......

Bonsoir, j'ai tenté l'expérience avec des rieuses également. J'ai un grand jardin de plus de 10000m2 très boisé. Je les ai lâchées au printemps 2006. Elles sont restées jusqu'à la fin de l'été avec nous. Elles se sont reproduites en faisant des nids dans les arbres, venaient nous voir lorsqu'on déjeunait dehors pour avoir quelques miettes de pain. A l'automne des tourterelles sauvages (essentiellement turques) sont venus manger les restes de tournesol dans le champs voisin. Puis tout le monde est reparti. Depuis on en voit quelques fois dans le bourg à 4 km de la maison, elles viennent manger dans les silos à céréales d'une coopérative. Mais elles ne sont jamais revenu à la maison.


à bientôt
Nicolas

birdyfish a écrit:

Le soucis est l'établissement d'une colonnie de rieuses et par la suite une hybridation avec la turque......

Tout à fait d'accord, mais semi-liberté veut normalement dire liberté contrôlée, et non pas liberté tout cour, ce genre de soucis ne devrait donc en théorie pas arriver.

Bonsoir,

Je continue sur la "rieuse"... et l'élevage en semi liberté.
L'éleveur va chercher en ouvrant ces volières, à profiter d'une observation de ses oiseaux en liberté, et espère que ses soins (nourrissage, protection...) décideront ses oiseaux à rester avec lui (par un lien affectif, ou de nécessité... ou d'obéissance...).
Je crois que cela peut fonctionner avec des espèces ayant par nature un attachement à un territoire ou un nid (comme le pigeon et son pigeonnier, l'hirondelle et son nid, l'abeille sa ruche... et l'homme sa maison ). Ces espèces ne sont pas courantes, et même si cela parait concluant en terme de semaines, voire de mois, très peu nombreuses sont les expériences qui se prolongent...

Les colonies d'oiseaux exotiques échappés sont devenues célèbres, certaines espèces s'adaptant très bien à notre climat (perruche à collier, perruche "souris"), mais elles ne sont plus spécifiquement établies sur le domaine de l'éleveur (elles ont agrandi leur territoire, ou ont migré plus loin...). Donc l'éleveur n'en "profite" plus...

De plus ces espèces entrent en concurrence avec des espèces autochtones et ces déséquilibres engendrés sont souvent fatals aux indigènes (vison d'Europe, "Merle" de la Réunion...).

Enfin, parfois leur proximité génétique peut engendrer des "pollutions" difficilement réversibles (Tourterelle rieuse x tourterelle turque, Erismature rousse x Erismature à tête blanche)...

Considérant tous ces risques identifiés encourus, il me semble sage d'éviter toutes expériences de semi liberté... même si cela flatte notre ego quelques temps: "j'ai ouvert à mes oiseaux... et ils sont restés chez moi ! "
Il faut essayer de considérer les effets possibles sur l'écosystème... local au minimum, car les oiseaux se déplaçant vite et facilement, le problème devient alors régional ou plus !
Il en va de notre responsabilité d'éleveur !

amicalement

Marc

Cette pratique est à éviter!
Les "espèces invasives" sont dans l'air du temps et tout récemment il a été envisagé de porter en annexe 2 des arrêtés du 10 août 2004 (CC et OE au premier oiseau) un certain nombre d'espèces : cygne noir, erismature rousse, perruche à collier ...
Après d'âpres discussions dont nous nous serions bien passé, elles viendront probablement allonger l'annexe 1 (autorisation préalable et marquage obligatoire).
En conclusion : prudence!

Je suis tout à fait contre cette façon de faire, comme le dit nicolas ses rieuses sont parties avec des tourterelles turques.......et n'ont certainement pas fait que partir mais reproduire etc.......

jybo a écrit:

birdyfish a écrit:

Le soucis est l'établissement d'une colonnie de rieuses et par la suite une hybridation avec la turque......

Tout à fait d'accord, mais semi-liberté veut normalement dire liberté contrôlée, et non pas liberté tout cour, ce genre de soucis ne devrait donc en théorie pas arriver.

Le fait est que le jour ou elles n'ont plus envie de revenir et de partir je doute qu'elles demandent l'autorisation.........preuve en est dans l'exemple de Nicolas

C'est bien pour ça que j'ai arrêté, mais de toute façon elles ne sortaient pas tout les jours, c'était 30 min max, et nourrissage une fois par jour ce qui facilitait leur récupération.

Alain a écrit:

Cette pratique est à éviter!
Les "espèces invasives" sont dans l'air du temps et tout récemment il a été envisagé de porter en annexe 2 des arrêtés du 10 août 2004 (CC et OE au premier oiseau) un certain nombre d'espèces : cygne noir, erismature rousse, perruche à collier ...
Après d'âpres discussions dont nous nous serions bien passé, elles viendront probablement allonger l'annexe 1 (autorisation préalable et marquage obligatoire).
En conclusion : prudence!

Bonsoir,

Pourquoi vouloir porter en annexe 1 ou 2 ces espèces

bonsoir, sur le fond vous avez raison. Maintenant quand je vois la quantité de faisans, perdrix... sans parler de truites, qui sont lâchés dans la nature dans le simple but de prendre du plaisir à les tuer. N'y a t-il pas là le risque de déséquilibre des espèces locales, et également des hybridations ???
Je ne penses pas que je perturbe plus l'écosystème avec quelques tourterelles.
à bientôt
Nicolas

Bonsoir Nicolas,
bien sur, les faisans de chasse sont des "bricolages génétiques", éloignés du faisan sauvage de Colchide... et de tout temps, l'homme s'est bien peu astreint à une rigueur de comportement, quand il s'agissait d'assouvir un plaisir !!!
...et les exemples foisonnent depuis longtemps !
Mais si l'on en devient plus conscient, que l'on mesure les effets (parfois "retards") de certains excès... on peut essayer de réduire quelques écarts, à notre niveau... et assumer une petite "frustration"... telle que "ne pas ouvrir ses volières".

On pourra toujours pousser l'argumentation plus loin, comme ''on pourrait aussi se passer d'élever des oiseaux exotiques" et... que ...
C'est vrai, je l'admets, nous sommes tous "faillibles"... essayons simplement d'endommager le moins possible notre milieu de vie... chacun avec ses moyens... et les limites qu'il se définit...

Marc

Vaste, très vaste sujet !
L'homme a toujours éprouvé le besoin d'apprivoiser les animaux qui l'approchaient. Il a ainsi domestiqué beaucoup d'espèces. Pour manger comme pour se faire plaisir. Les millions d'animaux de compagnie montrent à quel point, c'est un besoin fort pour les pauvres bipèdes que nous sommes.
Il faut bien reconnaître que parmi ceux qui élèvent des oiseaux, il existe des "prédateurs" qui n'ont pour seul souci que de se faire plaisir très égoïstement. J'en ai connu beaucoup. Ne serait-ce qu'à une époque pas très lointaine où les oiseaux très bon marché étaient quasiment sacrifiés sur l'autel de la bétise humaine. Certains "bricolages" qui ne se justifient en fait que par la cupidité ou l'orgueil de ceux qui ne pensent qu'à "briller" dans un certain milieu, ne sont pas vraiment sains.
Je défends moi aussi l'idée qu'il faut "élever pour ne pas prélever" mais dans dans beaucoup de bouches ces mots ne sont qu'un moyen de se donner bonne conscience.
Nous commettons tous des erreurs qui partent d'un bon sentiment. Reste à avoir la sagesse de reconnaître que c'est une erreur mais surtout de modifier nos pratiques même lorsqu'elles ne nous paraissent pas graves au regard des tsunamis organisés par d'autres.
C'est un tel bonheur que d'élever nos amis les oiseaux que nous leur sommes redevables.
Pour moi, il faudrait dire: élever pour ne pas prélever mais aussi avec l'interdiction formelle de polluer les mêmes espèces, ni les autres.
Il existe des espèces tellements bricolées qu'on peut continuer (les canaris par exemple) mais de grâce qu'on respecte toutes ces créatures devenues si rares !
Mais pourquoi donc vouloir transformer les tourterelles en pigeons voyageurs ???????????? les pigeons voyageurs existent ! Ils ne demandent qu'à être élevés.

tout a fais d accord avec toi