Evolution morphologique chez les Gallicolombes

Colombes et tourterelles exotiques

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 Evolution morphologique chez les Gallicolombes

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MessageSujet: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeMar 14 Déc 2010 - 10:08

bonjour à tous j'ai réalise une dissertation relative à l'évolution des caractère et de la morphologie des gallicolombes. j'ai essayé d'en isoler certaines causes.
j'aimerai connaitre votre avis sur le sujet et entendre vos commentaires, Merci.
Tout témoignage d'évolution sur une autre espèces est également le bienvenu.

Par le texte qui suit j’espère pouvoir encourager certains amateurs d’oiseaux tentés par l’élevage de ces colombes mais rebutés par les réputations qui entourent ces oiseaux.
La vérité n’appartient à personne néanmoins je tacherai de fonder mes propos sur des expériences diverses et des témoignages objectifs.

Le premier axe d’analyse sur lequel il serait bon de débuter une réflexion pour mieux comprendre ces espèces concerne l’évolution morphologique des gallicolombes depuis les premières importations. J’ai souvent eu l’occasion lors de longues conversations téléphoniques d’évoquer avec des éleveurs expérimentés l’évolution régressives de la taille des gallicolombes (très net chez les poignardés, gallicolumba luzonica). Les individus captifs d’aujourd’hui sont de 10 à 20 % moins lourds (selon le nombre de générations captives) que les sujets d’importations.
Trois volets d’explorations s’ouvrent à nous : l’alimentation, la reproduction et la détention.

Le mode de détention des colombes du genre gallicolumba est conditionné par l’age de l’oiseau (outre le fait qu’il n’est pas sage de laisser ces colombes évoluer à des températures inférieures à 10°c).
Trois paliers d’évolutions peuvent être distingués.
Pour des jeunes juste sevrés, un court passage en « batterie » de 1.80longx1hautx0.60large est à mon sens utile. Il permet de s’assurer d’une part que le jeune est parfaitement sevré, deuxièmement d’habituer l’oiseau à différents types de nourritures et à susciter son intérêt pour le T16 et la pâtée. Dernier élément intéressant, ce stade permet à l’éleveur de gagner la confiance de l’oiseau, ce qui par la suite, s’avèrera très utile pour l’élevage naturel (visites des nids, interventions de nettoyage en période de reproduction).
Pour les spécimens de 4 à 15 mois un passage en volière plantée de taille respectable (environ3largeX6longX3haut) permet d’ habituer l’oiseau à évoluer dans différentes dimensions car beaucoup de spécimens mâles issus d’élevages en batteries n’osent pas s’aventurer en hauteur et ainsi les couvaisons sont mal assurées et l’échec garanti. Un autre aspect positif concerne l’affirmation des caractères par le biais des premiers signes de parades d’intimidations.
Suite à cela les individus maintenant âgés de plus d’un an peuvent selon leur précocité être mis en reproduction sans qu’aucune agression dangereuse de la part des mâles ne soit observée. Bien souvent la reproduction ne tarde pas. Libre à l’éleveur d’évaluer au mieux grâce à des observations quels sont les spécimens les plus avancés et donc les mieux disposés à s’entendre.
La croissance observée est normale,l’appétit des oiseaux est important si ces paliers sont correctement réalisés et aucune gêne à leur développement ne semble apparaître. Poussons plus loin notre réflexion.


. Bien qu’il faille toujours être prêt à remettre en question nos modes d’alimentations, la formule T16, pâté universelle aux insectes, mélange colombe exotique, grit et part protéique vivante semble faire l’unanimité et permet via la modification des rations de déclancher facilement la reproduction. De plus le rapport entre le volume musculaire et le volume graisseux des oiseaux captifs semble être égal à celui des spécimens sauvages.Il convient donc de remonter plus en amont et d’appréhender la construction squelettique de l’animal par le biais des différentes techniques de reproductions.

La reproduction, plus précisément sa mise en œuvre est fondamentale pour obtenir des oiseaux de qualité. La technique de reproduction visant à prélever les œufs de gallicolombes pour les confier à des streptopelia est évidemment la plus productive. Néanmoins, elle est à mon sens à proscrire pour 2 raisons. Les oiseaux obtenus sont en majorité, plus petits et plus fragiles (déficiences immunitaires). Le second fait marquant est la dégradation de la qualité sonore des échanges vocaux et l’appauvrissement de ceux-ci. Les jeunes issus de cette technique ont un caractère peu marqué et nous pouvons observer lors de leur passage en « grande volière » une nette tendance à s’isoler du groupe des jeunes d’élevages « naturels ». Ils sont par conséquent beaucoup plus difficiles à accoupler et leurs reproductions se résument trop souvent à la ponte d’œuf par terre ou dans des nids non garnis.
La technique indiquée plus haut est à mon sens la meilleure et permet d’obtenir des jeunes de bon gabarit aux comportements marqués et entiers.
Mise en garde.Il est important de garder toujours à l’esprit que les zones de captures lors des importations étaient souvent les mêmes car l’accès aux différentes îles indonésiennes est problématique,il faut donc resté plus que jamais rigoureux quant aux couples formés et s’assurer de la plus faible consanguinité possible. Cela se met en œuvre par un bonne traçabilité des oiseaux. Attention, des oiseaux provenant d’endroit parfois très éloigné peuvent avoir des parent similaire une génération avant.


Je conclurai par un ressenti personnel. Ces espèces sont extrêmement intéressantes à détenir. Les problématiques d’élevages sont nombreuses mais faciles à résoudre si l’on se donne un peu de mal. Ces oiseaux ont un comportement très gratifiant et n’hésiteront pas à venir manger dans la main de leur soigneur. Ne nous laissons pas déborder par la spéculation, grandissante dans le monde des colombidés et tachons de mettre tout en œuvre dans nos élevages pour assurer un bel avenir (à ces) espèces comme (à leurs) éleveurs.
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JPO
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeMar 14 Déc 2010 - 22:17

Bonsoir.
Voici un bon article de notre ami Morgan sur les" Gallicolumba ".
Comme le dit Morgan " la vérité n' appartient à personne" . De ce fait, chaque éleveur a sa méthode et sa technique, parfois imposée par le comportement de ses oiseaux en fonction des installations et des soins donnés.
Je suis tout à fait d' accord sur l' alimentation et la reproduction. La détention en volière peut se pratiquer de plusieurs façons et comme décrit par Morgan pourquoi pas!
Je conseillerai toujours de surveiller ces oiseaux au comportement souvent agressif par ordre décroissant: Jobi, poitrine d' or, tristigmate, et plus calme les Bartlett et les poignardées. Il est évident que dans des volières bien plantées il y aura beaucoup moins de soucis. Pour info:
https://colombestourterelles.forumactif.org/divers-f6/agressivite-entre-male-et-femelle-t2839.htm
Il est prouvé que les oiseaux ne se voyant pas à longueur de journée ont un comportement plus paisible d' où la nécessité de prévoir des caches dans les volières non plantées pour les espèces concernées.
Pensez à lire les autres topics sur ces gallicolombes dans le même forum.
Merci Morgan
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeVen 17 Déc 2010 - 23:56

Bonsoir,

voilà un article qui en effet devrait servir de base de réflexion.
Morgan, tu fais le constat (en collectant des observations d' éleveurs) de la réduction de la taille des Gallicolombes (spécialement la poignardée).

Tu émets des hypothèses sur les causes de cette modification :
*une alimentation inadaptée : tu écartes vite cette possibilité
Pourtant, les espèces insulaires sont souvent hyper-adaptées à leur écosystème, et les moindres variations de cet équilibre les mettent en difficulté..

*un manque d'exercice physique : tu décris un procédé de détention idéal progressif adapté à l'age des oiseaux

*un élevage par parents adoptifs, qui produit des sujets moins vigoureux, plus malingres. Je peux en effet accepter l'idée que la constitution du lait de jabot varie suivant les espèces, sa durée de production également... et donc la substitution des parents génétiques par des "rieuses" entrainent des conséquences sur la croissance d'un jeune adopté.


De même, la mise en reproduction de sujets trop jeunes, peut également bloquer la croissance et générer des sujets de petite taille. Ce blocage de croissance est avéré chez les mammifères... je ne sais s'il en est de même chez les oiseaux...


Comme tu le soulignes, il est parfois difficile de "ramener" ces sujets à une reproduction naturelle, car les comportements des jeunes adoptés peuvent avoir subit des imprégnations (comportement des parents adoptifs - réactions aux chants ambiants...) défavorisant pour reconnaitre des partenaires, les courtiser... et devenir parents...

Mais ce n'est pas irréversible, ces modifications affectent des individus et non l'espèce en général ( son capital génétique) et l'élevage naturel permet de produire à nouveau des sujets de taille " type normal". Le chant des colombidés est un caractère inné (donc inscrit dans leurs gènes), même s'il est "perfectible" par sa pratique, là encore, c'est une assurance de stabilité pour l'espèce...

C'est vrai que le comportement (parade, défense...) pourra s'exprimer complétement dans un espace suffisant, variable suivant les espèces, leurs mœurs, les phases grégaires ou solitaires... et tu recommandes des volières spacieuses pour les jeunes gallicolombes après sevrage et accoutumance à l'homme (3 m de haut... de grandes volières mixtes, pour former leur caractère, et achever par exercices physiques leur croissance ) ce qui n'est pas toujours à la portée (pratique) des éleveurs... ! Cela n'empêche pas non plus de revenir à des volumes plus réduits, pour des oiseaux en age de reproduction...

Merci pour ces pistes de réflexion, qu'en pensent les éleveurs de gallicolombes ?
Partagent-ils ces hypothèses ?
Leurs expériences ont-elles permis d'obtenir à nouveau des sujets conformes aux poids et tailles de sujets "in natura" ?
j'ai relévé quelques chiffres dans des ouvrages de références : Gibbs note une longueur de 28 cm, le Handbook (Hoyo) indique 30 cm pour 184g et curieusement un ouvrage de Australian birdkeeper ne donne que 230-250mm et 85-120g... soit déjà de sérieux écarts à la source !
Il serait peut-être instructif de connaitre le poids des oiseaux dans nos élevages...

Marc



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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 0:36

Vraiment interessant ce sujet, merci Morgan! Pour exemple les manières differentes de servir les oiseaux depart de la jeunesse c'est une approche tres bien. Ici de nouveau c'est claire que la concentration d'une eleveur sur un genus de colombes donne un surplus incroyable concernant les experiences et les resultats. Les differences entre les genera se reflectent dans leur traitement dans notres volieres. C'est seulement possible de ecrir un article comme ca si quelq'un a ce concentré intensive a ces oiseaux. Vous avez excellement adapté la maniere de servir les oiseaux a leurs besoins, pas autrement, ou les oiseaux doivent lui adapter aux soignes données.

Je pense que sera surtout par ce que mon francais n'est pas bien que j'ai un peut l'idée que la tailleur est subsrit le plus indicant pour la santé, pour la condition des oiseaux, la genetique aussi? Je veut ajouter, pas justifier, quelque chose chez ce observation: on doivent etre prudent avec ce idéal. La tailleur est une observation du fenotype. Selecter les oiseaux le plus grandes est prendre la risque de exclure une source genetique et est sensible a une forme de domestication. C'est presque inherent de l'observation humain, la grandesse donne l'idée de bonne santé.

J'ai vu des colombes olives, grandi sous des parents adoptives utilisant des couples differents (prolonger le temps de lait de jabot) quelle sont plus (trop?) grand que les jeunes naturel.

Aussi il existent deux sous-especes de luzonique sur les phillipines. C'est presque sur que l'importation a donné les differentes sous especes, avec un tailleur et couleur differente?? C'est un peut la héritage quelle recoivent les eleveurs d'aujourd'hui. Notre interesse pour les especes est enorme: leur biologique, leur genetique.... mais malheureusement aujourd'hui pour plusieurs d'especes c'est impossible de partir avec un carte blanche.

Ca donne envie, votre article, c'est motivant et une exemple pour l'aviculture qu'il y a des eleveurs que savent si beaucoup de leurs oiseaux!
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 10:19

Bonjour
L' élevage sous tourterelles rieuses provoque peu ou prou de déboires sur la " qualité " future des jeunes : taille, reproduction..etc mais je pense qu' il est quasi -certain que l' oiseau conserve le capital génétique de l' espèce ancré en lui et qu'il l' exploitera rapidement surtout s'il est accouplé avec un partenaire élevé dans des conditions normales.
Pour exemple: Dans les années 80/85 les français achetaient beaucoup chez nos amis belges, à cette époque 70% des jeunes étaient élevés sous tourterelles et je me souviens d' avoir eu de ces jeunes, dans plusieurs espèces, qui reproduisaient l' année suivante et d' autres, en plus petit nombre, 2 ans plus tard.
Autre exemple: j' avais un groupe de jeunes tourterelles de l' année qui, élevées en cage, n' avaient jamais connu la pluie et, étant en volière couverte, se sont couchées sur le coté l' aile tendue en entendant la pluie tomber sur la toiture.
La perte, provisoire, de ce capital génétique n' est pas systématique.
Il est certain que si un jeune n' a pas sa dose et la bonne composition de lait de jabot il en subira les conséquences, certaines irréversibles: taille, squelette, d' autres provisoires et à mon avis sans conséquences sur l' avenir de l' oiseau: imprégnation par les parents, aptitude à reproduire...etc
La diminution de taille chez certaines espèces est, à mon avis, due à l' élevage sous les tourterelles ,aux hybridations espèces/sous-espèces, à la consanguinité ( surtout les poignardées) et certainement à une nourriture trop pauvre. Est il possible d' y remédier ? Ca me parait bien compliqué!
D' autre part, je ne pense pas que les dimensions de la volière aient une importance sauf si il y a de l' agressivité chez les partenaires, j' accorderai plus d' importance à l' aménagement de la volière: plantations, coins et recoins...etc
Je n' ai jamais tenté d' imprégner ou d' apprivoiser les jeunes gallicolombes qui , comme leurs parents, s' habituent rapidement à leur soigneur par nature.
Je remonte ce sujet de réflexion d' Armand Cleynen:
https://colombestourterelles.forumactif.org/t812-l-elevage-des-colombides
Bon sujet , Morgan.
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 11:51

Il est indéniable que Morgan a soulevé quelques sujets de réflexion très intéressants sur les gallicolombes; pour ma part n'étant plus un éleveur de 1ère jeunesse; mais n'ayant pas non plus une très longue expérience dans les gallicolombes; je vous livre mon avis sur la réduction de la taille:
- les pistes évoquées par Morgan sont toutes à exploiter avec un suivi de chacun qui pourrait par la suite en avérer les effets.
Mais je voudrais globaliser le débat en partant d'un constat de l'aviculture en général
sur deux points:
1er point
- Je connais peu d'espèces, à partir du moment ou l'on a la possibilité d'élever en grand nombre avec une variété génétique importante qui ait connu une réduction de taille significative;
je donne deux exemples : la perruche anglaise qui est sans nul doute une perruche ondulée d'élevage a un gabarit qui n'a plus rien à voir avec l'oiseau d'origine et qui a pourtant subi "moulte" mutations dont certaines ont une réputation avérée de réduction de taille.
Le 2eme ex: les inséparables, il y a 20 ans je n'aurais jamais imaginé qu'il puisse se créer une classe à part pour les "agapornis de concours".
Ces deux cas impliquent deux choses: partir avec un patrimoine génétique très conséquent et avoir des souches suffisante pour pouvoir opérer une sélection...
(travail incombant à nous éleveurs).
En ce qui concerne les luzonica: les quelques unes que j'ai vues avec une taille impressionnante étaient chez un éleveur qui en possédait 15 couples.

2eme point -il est certain que le maintien des gallicolombes à des t° négatives n'optimise pas les conditions de futures reproductions;
pour ma part je pense qu'il faille acclimater nos oiseaux afin de les rendre dans l'avenir plus résistants: imaginons de nous imposer de les maintenir à un minimum de 10°; je pense que la plupart des installations situées au Nord de la Loire ne le permettent pas...
Mon avis sur ce sujet est d'essayer au mieux de les faire hiverner dans des conditions telles qu'on ne les retrouve pas au printemps avec des doigts gelés et très affaiblis... ce n'est pas facile pour nous éleveurs du Nord.
Pour ma part je m'efforce à maintenir une t° de 5° dans la journée et de rester hors gel la nuit.
Merci beaucoup à MG pour avoir ouvert tant de pistes de réflexions dans son sujet.
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 19 Déc 2010 - 16:46

Voilà un sujet suscite des réactions, des relances...

J’ai relevé avec intérêt l’analyse de Seth, qui alerte sur la tendance (naturelle ...) des éleveurs à sélectionner les sujets les plus forts, ce que Levalev confirme dans ses exemples...
Cet attrait pour le modèle « fort » (= en bonne santé ?) est une étape de domestication (maitrise des formes, des tailles, modélisation par l'homme)...et ceci ne semble pas toujours servir l'espèce... en gommant la forme sauvage !

Il y aurait donc danger à ne privilégier que les sujets forts en taille... mais Morgan constatait, à l’heure actuelle, une tendance contraire soit une perte de taille... Nous n'en sommes pas encore au stade de "maitrise" de la poignardée !!!

Nous ne savons pas grand chose de l'origine des sujets importés, qui ont servi de souches dans nos élevages... Comment les identifier ?
Les ouvrages de détermination fournissent quelques informations :
Le Handbook (Lynx-Hoyo 2000) reconnait 3 sous espèces :
G.luzonica luzonica
G. luzonica griseolateralis
G. luzonica rubiventris

Elles diffèrent par la coloration de leurs parties inférieures

Gibbs (Pigeons and Doves 2001) indique les mêmes 3 sous espèces, et donne des informations plus précises pour les différencier...
la griseolateralis montre un front plus sombre, les flancs et le dessous de queue plus sombres chez la femelle. Taille des ailes 144mm
la"rubiventris" est décrite par un seul sujet (originaire de l’île de Catanduanes), elle présente une tache pectorale rouge plus sombre et plus étendue, plus de brun, et des ailes plus courtes

Grzimek (tome VIII page 265) écrit en 1975 :" Il y a un certain nombre de variantes géographiques dans les iles des Philippines, surtout dans la forme et la couleur de la tache sur la poitrine. A Luçon, elle est rouge sang et passe graduellement au rose sur la poitrine, à Mindoro elle est petite et de couleur orange, à Negros allongée et rouge, à Mindanao grande et d'un rouge uniforme jusqu’au bord, aux iles Sulu grande et d'un orange uniforme ."
En fait, depuis ces variations ont été affranchies en espèces distinctes et reconnues :
Gallicolomba platenae : Gallicolombe de Mindoro
Gallicolomba keayi : Gallicolombe de Negros
Gallicolomba menagei : Gallicolombe de Tawi-Tawi pour Sulu
Gallicolomba criniger (avec 3 sous-espèces) : Gallicolombe de Bartlett pour Mindanao

Brown, dans l'Australian Birdkepeer, indique qu'il y a 5 sous-espèces, natives d'îles distinctes, et dont les variations s'appliquent à la tache de poitrine, la couleur du dos et des parties inférieures. Il formule l’hypothèse que les variations constatées sur les sujets dans les volières australiennes sont peut-être des variations individuelles... ou indiquent la présence de plus d'une sous espèce...

Seth et JPO mettent aussi en avant ces possibles mélanges de sous espèces... qui perturbent notre « attente » d'oiseaux calibrés !

On peut comprendre la difficulté à dégager l’origine de cette diversité morphologique : dégénérescence (par consanguinité), ou (et?) mixage de sous-espèces... il nous faudrait pouvoir remonter le temps afin de connaître l’origine des sujets... et les accouplements successifs pratiqués dans les lignées.
Une analyse comparative génétique poussée pourrait permettre de trancher... si l'espèce était choisie comme cible d'étude...

Quelle marge de manœuvre avons-nous en pratique ?

Il nous faut bien sur, à minima offrir des conditions de vie adaptées aux besoins (nourriture, volume, température...) pour cette espèce, après avoir déterminé les facteurs limitants... afin d’éviter des sujets malingres par effet environnemental...

Et si aucune exploration génétique n’est entreprise, faudrait-il débuter un programme de sélection, comme pratiqué pour le faisan doré (type 5000), en recherchant les sujets les plus conformes au standard (en phénotype) pour chaque sous-espèces (en couleur, taille..), les identifier, les mettre en reproduction en sélectionnant rigoureusement les sujets issus afin de retrouver au mieux des lignées « pures »... ?

J’imagine qu’un tel programme sera surement plus difficile à mettre en œuvre que pour le faisan doré (qui n’a pas de sous-espèce)... et d'après ce que j'en sais, cette expérience avec le faisan doré, bien que très cadrée (par exemple prix de cession fixé), à toutefois générer des dérapages sur la qualité des oiseaux "certifiés"... je reviens là à la conclusion de Morgan : Ne nous laissons pas déborder par la spéculation, grandissante dans le monde des colombidés et tachons de mettre tout en œuvre dans nos élevages pour assurer un bel avenir (à ces) espèces comme (à leurs) éleveurs.


Cela nécessiterait à minima la formation d’un groupe de travail d’éleveurs motivés pour cette espèce....

Marc
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeMer 22 Déc 2010 - 12:24

Bonjour,

Merci pour ce très bon sujet de discussion.

Mon expérience est maigre chez les gallicombes pour le moment.

Je donnerais mon avis une fois que j'aurais un peu plus d'expérience avec ces colombes.

Mais ce qui est sûr, c'est qu'il faut encourager la détention et l'élevage de ce groupe de colombes.

Cordialement
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeVen 22 Nov 2013 - 22:45

C'est l'hiver,

Le moment ou les idées fusent, les projets mûrissent, c'est aussi le temps des réflexions.

Merci pour ce débat. Wink 


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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeSam 23 Nov 2013 - 9:49

Bonjour
Je pense qu' il est déjà trop tard car les hybridations espèces/sous-espèces ne datent pas d' hier et il y a plusieurs sous-espèces dans chaque cas. Rien n' est impossible mais....
Deux solutions:  
On arrive à dégager l' espèce nominale ou on accepte l' état actuel de ces hybridations en créant ainsi un nouveau type particulier de l' élevage.
Un exemple bien précis chez moi.
Je possède 2 couples de gallicolombes à poitrine d' or. Le premier couple est l' espèce ou sous-espèce la plus présente en France, le deuxième vient de chez un éleveur allemand sérieux or il s' avère que ces oiseaux sont bien différents du premier couple: taille plus imposante, couleur de la poitrine moins intense, taches grises des joues plus pâles et chant totalement différent. Il semblerait que ce soit l' espèce nominale.
J' attends de l' éleveur allemand des informations sur leur origine.
Que va t il se passer avec les jeunes issus de ces 2 couples ? Personnellement , il est hors de question de les mélanger mais devant les difficultés à en trouver et les prix pratiqués que feraient d' autres éleveurs ?
Comme dit Marc:
Cela nécessiterait à minima la formation d’un groupe de travail d’éleveurs motivés pour cette espèce....
Il va falloir trouver les volontaires, gros boulot en vue.
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeSam 23 Nov 2013 - 22:59

Bonsoir,
JPO ta question :
Que va t il se passer avec les jeunes issus de ces 2 couples ? Personnellement , il est hors de question de les mélanger mais devant les difficultés à en trouver et les prix pratiqués que feraient d' autres éleveurs ?
est une question de fond, en effet, applicable à d'autres espèces et sous-espèces !

A qui confier la descendance de ces deux types distincts, soucieux de voir cet héritage respecté et valorisé ??

Chez moi, cette question peut s'appliquer également à deux types de Tourterelle à tête grise (Streptopelia tranquebarica humilis et ...non humilis...) !

Marc


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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 10:25

Le problème de la sauvegarde des sous-espèce pures s'appliquent à plusieurs espèces.

Pour ces populations sensibles, il faut travailler avec des éleveurs sérieux.
La notion de productivité doit s'effacer, et le travail de gestion saine de la population (hybridations, mutations, consanguinité) doit être rigoureux.
Sinon c'est plutôt simple, les sous-espèces vont se mélanger et disparaitre...

Mais il faut également des amateurs désireux de privilégier telle ou telle sous-espèce.
Qui serait prêt à se lancer dans cet élevage? Il y en a, mais combien...
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 11:02

bonjour a tous
prudence avec les gallicolombes. pour plusieurs raisons:

- On peut noter qu'il y a presque autant de sous espèces qu'il y a d'iles ou d'archipels peuplés par une espèces.
Les différences entre sous-espèces sont infimes et il faut même parfois pratiquer des analyses génétiques pour déterminer quelles iles abritent l'espèce "nominale". comprenons la plus ancienne...

- De plus il est fort probable que nos milieux protégés ne soient pas  assez riches pour permettre aux couleurs et aux morphologies de s'exprimer pleinement et de se démarquer.
Elevage avec ou sans lumière naturelle, taux de proteine au sevrage, oiseaux pouvant se baigner ou pas ( les oiseaux ayant la possibilité de se baigner sont nettement plus foncés et contrastés)

-Ne pas oublier que les importations se sont faites depuis des iles peuplées ( ce qui réduit le nombre de sous-espèces concernées) car la capture d'oiseaux dans des iles voisines pour approvisionner les exportateurs semble peu probable si l'on considere la fragilité de ces oiseaux, le coût de transport et la relative abondance de ces espèces sur les grandes iles (moins impactées par les phénomènes météo).

- concidérez aussi le fait que l'Océanie est un paradis pour ornithologue car il suffit de trouver une poignardée sur une petite île où elle n'est pas répertoriée pour pouvoir la nommer gallicolumba luzonica Jponii Wink
sur un continent comme l'Afrique les différences morphologiques priment sur les considérations géographiques.

à mon sens nous ne pouvons que continuer à faire vivre une espèces intéressante, voisine de la nominale, gardant en elle le patrimoine génétique commun à toutes les espèces. elle produit des jeunes aux morphologies variables.

la creation d'un groupe de travail sur les treron calva est plus logique.
deux raisons:
- critères de sélections beaucoup plus objectifs ( patte rouge ou jaune, épaulette violette ou non, caroncule etc )
- nous disposons de sujets plus purs voir sauvage. nous en sommes peu etre au generation de F1 à F3 contre F3 à F6 pour rufigula.


Bne journée
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 13:45

Bonjour
MG a dit:
à mon sens nous ne pouvons que continuer à faire vivre une espèces intéressante, voisine de la nominale, gardant en elle le patrimoine génétique commun à toutes les espèces. elle produit des jeunes aux morphologies variables.

C' est tout à fait ce que je préconise dans mon post concernant un éventuel statut de l' oiseau d' élevage et ça me parait être la seule solution. Cela entrainera sans doute quelques mauvaises surprises, le chant par ex....
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 15:56

Bonjour,

Ce que je comprends alors, c'est que nous pouvons déjà profiter des oiseaux présents sous la main pour trouver au mieux "le" protocole d'élevage.
Qu'il soit le plus complet possible, et pour tous les points innés à telle ou telle espèce.
Puis répertorié sous: Protocole d'élevage de la cousine, et diffusé à qui de droit.

Pour par exemple, qu'en cas cas de mise en place d'un protocole de réintroduction, des sujets soient capturés à telle géocalisation, multipliés selon le protocole de la cousine, puis rigoureusement relachés aux mêmes coordonnées géographiques.

Ce programe serait alors possible si et seulement si des oiseaux du site seraient encore suffisemment nombreux pour être capturés à des fins de multiplication. Donc dès le statut de menacé ou en danger.


C'est bien celà ?





Pour ce qui est de la liste des Gallicolombes nous aurions par exemple, à présenter sous l'appellation de: cousine tous les oiseaux présents dans nos volières.

Gallicolumbes
Gallicolombe poignardée · Gallicolumba luzonica
griseolateralis
luzonica
rubiventris
cousine
Gallicolombe de Bartlett · Gallicolumba crinigera
bartletti
crinigera
leytensis
cousine
Gallicolombe de Mindoro · Gallicolumba platenae
Gallicolombe de Negros · Gallicolumba keayi
Gallicolombe de Tawi-Tawi · Gallicolumba menagei
Gallicolombe à poitrine d'or · Gallicolumba rufigula
alaris
helviventris
orientalis
rufigula
septentrionalis
cousine
Gallicolombe tristigmate · Gallicolumba tristigmata
auripectus
bimaculata
tristigmata
cousine
Gallicolombe de Wetar · Gallicolumba hoedtii
Gallicolombe de Jobi · Gallicolumba jobiensis
chalconota
jobiensis
cousine
Gallicolombe de Kubary · Gallicolumba kubaryi
Gallicolombe érythroptère · Gallicolumba erythroptera
albicollis †
erythroptera
Gallicolombe pampusane · Gallicolumba xanthonura
Gallicolombe de Stair · Gallicolumba stairi
Gallicolombe de Santa Cruz · Gallicolumba sanctaecrucis
Gallicolombe de Tanna · Gallicolumba ferruginea
Gallicolombe des Salomon · Gallicolumba salamonis
Gallicolombe des Marquises · Gallicolumba rubescens
Gallicolombe de Beccari · Gallicolumba beccarii
admiralitatis
beccarii
eichhorni
intermedia
johannae
solomonensis
Gallicolombe des Palau · Gallicolumba canifrons
Gallicolombe de Norfolk · Gallicolumba norfolciensis


C'est bien celà aussi ?

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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 16:53

On ne parle pas de réintroduction mais de statut d' élevage par espèce.

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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeDim 24 Nov 2013 - 17:14

Salut Morgan
gallicolumba luzonica Jponii c' est moi qui paie pour la rigolade Wink 

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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeLun 25 Nov 2013 - 9:37

:boire: JPO

On a bien sûr des cas similaires avec les perruches américaines. Alors je les appelle les Pyrrurha intermediaris. Sont-elles vraiment des métisses entre sous-espèces ? Très difficile à dire.
Certaines espèces même in situ présentent des caractéristiques différentes.
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MessageSujet: Re: Evolution morphologique chez les Gallicolombes   Evolution morphologique chez les Gallicolombes Icon_minitimeLun 25 Nov 2013 - 16:09

Bonjour à tous,
je me permets de revenir sur les posts précédents pour éviter de diffuser des informations erronées ou mal interprétées.
Il est évident que nous avons des mélanges de sous-espèces dans nombre d'espèces détenues en captivité.
Dans le cas précis de Gallicolumba rufigula sp. Je ne penses pas que l'on puisse objectivement affirmer que les oiseaux importés proviennent uniquement de Nouvelle Guinée, et non des iles satellites.
Après plusieurs missions en Indonésie et en Papouasie Nlle Guinée, je peux vous confirmer que les trappeurs rapportent des oiseaux de nombreuses zones, et d'iles parfois lointaines. les premiers mélanges ont lieu chez les exportateurs à Jakarta, Singapour, Manille...

En ce qui concerne la description d'une nouvelle sous-espèce, il ne suffit pas de trouver une gallicolombe sur une île du pacifique pour la décrire, et éventuellement la dédier à un ami....
Le processus de description est long et répond à un protocole bien spécifique....

Pour conclure, je suis assez favorable au rassemblement d’éleveurs responsables pour élever des sous espèces le plus pur possible, nous avons évoqué les gallicolombes mais d'autres espèces et sous-espèces sont mélangées en captivité, soit par méconnaissance, soit par manque du partenaire adéquate.
il serait aussi à mon avis, plus judicieux de 'travailler' sur des espèces nécessitant un réel travail par rapport à leur statut dans la nature.
Il est bien sur évident que ce travail ne servirait qu'à maintenir en captivité des taxons purs avec un très très infime chance de pouvoir réintroduire un jour des sujets dans la nature pour des raisons multiples que nous pourrions détailler dans un post spécifique.
Bien cordialement
Olivier
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