Les écosols dans nos volières.

Bonjour
J' ai remarqué sur les photos de Pascal que le sol des volières du Walsrode était recouvert d' écorces de pins.
Je pense qu' il serait utile de connaitre les avantages et les inconvénients.
N' ayant jamais utilisé cette technique j' ai fait des recherches sur le web. Sur le site du " WPA France ",
http://wpa-france-galliformes.fr , j' ai trouvé un article qui traite ce sujet. Son auteur, Laurent Fontaine, président du WPA France, m' a donné l' autorisation de publier quelques extraits et je le remercie chaleureusement.
Voici ces extraits qui nous permettront d' échanger nos points de vue.

La mise en place de nos essais.

Dans un premier temps, nous avons installé l' écosol dans quelques volières, puis au fur et à mesure des besoins de renouvellement des litières, dans des types variés d' installation (intérieur chauffé ou non chauffé, extérieur couvert ou non couvert, sol bétonné ou sol naturel ) et avec de nombreuses espèces (phasianidés, colombidés, limicoles, grues, psittacidés, et primates ). Cette grandes diversité dans les conditions d' études n' a pas permis un suivi journalier ni l' établissement de statistiques mais notre expérimentation conduite de manière un peu empirique nous a cependant fourni de nombreuses informations utiles.

Quelques difficultés.

L' accumulation de matières organiques est apparue dans des volières dans lesquelles les plats sont posés directement sur la litière. Malgré un nettoyage quotidien, l' écorce a été rapidement saturée de restes d' aliments qui, à cause de l' humidité, moisissent et deviennent dangereux pour la santé des oiseaux. Nous savons que c' est son acidité qui confère à l' écosol son pouvoir inhibiteur sur la germination des graines et le développement des bactéries et des moisissures. L' acidité des litières a été mesurée grâce à du papier pH. Une litière normale a un pH acide ( de 5 à 6 ) tandis qu' une litière sale a un pH basique ( de 9 à 10 voire olus sous les perchoirs ).
Nous avons , aussi, constaté une légère augmentation du parasitisme chez les oiseaux. Une première étude coprologique a montré que dans les volières sur écosols, le nombre de faisans parasités avait légèrement augmenté. Cette légère augmentation du parasitisme est sans doute liée aux vers de terre, hôtes de nombreux parasites qui remontent du sol couvert par les écorces de pin d' où , une fois de plus, l' intérêt de disposer d' un sol étanche. d' une dalla bétonnée.

Les avantages de l' écosol.

En ce qui concerne le travail, la manipulation des écorces est nettement moins fatigante que celle du sable.
L' entretien est simple. Il suffit de procéder régulièrement à un nettoyage superficiel, de conserver la litière légèrement humide et de la brasser de temps en temps.
Au plan financier, l' écorce est plus chère que le sable à volume égal. Cependant, la durée d' utilisation de l' écosol est nettement plus longue que celle du sable d' où, un coût global plus faible.
Pendant l' hiver, nous avons constaté que l' écosol fournit une bonne isolation thermique optimisée par un apport de tourbe blonde et la limitation de l' arrosage pour éviter tout risque de gel.L' isolation thermique que procure l' écosol est particulièrement intéressante avec les oiseaux exotiques dont les pattes craignent le contact d' un sol trop froid.

J' ai donc ressorti ce qui me paraissait essentiel. Pour ceux qui veulent lire l' article dans sa globalité voici l' adresse: http://wpa-france-galliformes.fr/ecosols.html
A vos commentaires.
A+

Bonsoir
Une précision suplémentaire sur ce que j'ai pu observer a Walsrode ; c'est que le sable est utilisé principalement dans les volieres
recreant un biotope de climat sec avec les oiseaux correspondants et l'écorce plutot dans les biotopes de climat tropical humide comme dans la grande serre indonésienne sans doute pour recréer unesorte d'humus forestier. Dans les volieres exterieures beaucoup de sols étaient en écorce et il etait intéréssant de constater qu'il n'y avait pas de boue ni de stagnation d'eau malgré la pluie soutenue que nous avions ce jour la.
Autre précision, le calibre des ecorces utilisé était différent : petites écorces sans doute de calibre 20/40mm pour les plus petites espéces et calibre 40/60mm ou + dans les volieres extérieures avec faisans et hoccos.
Une derniere chose qu'il faut savoir a propos de l'écorce et la c'est le pépinieriste qui parle; l'écorce de pin maritime est beaucoup plus acide que celle de pin sylvestre.

pascal 14

L'année passée, ayant mis des écorces de pins sur le fond bétonner de la volière,
j'ai constaté après plusieurs semaines,que des filaments blancs ont poussés
dans les écorces et ensuite des champignons...
je n'ai pas osé laisser celà.

Donc j'ai recouvert le fond bétonner de la volière avec une bonne couche de sable
sur laquelle, j'ai mis une couche d'aiguilles de pins.

Pour moi le sable et les aiguilles de pins sont supérieures aux écorces de pins.

Mon vétérinaire qui possède une grande volière de pigeons,
m'a expliquer que sur le fond de sa volière il mettait chaque printemps
une couche de fougères, et de la tanaisie,
(plantes désinfectante et anti poux)et par dessus des aiguilles de pins,
Il change le fond une fois par année,sauf sous certains perchoirs.

A+

Les écorces de pin continnent du tanin, ma question; n'est-ce pas dangereux dans des volières à psittacidés?
A+

c'est le tanin du chêne qui est dangereux.

A+

Colette a écrit:

c'est le tanin du chêne qui est dangereux.

A+

Encore que j'en sois pas convaincu sans doute à dose véritablement très importante.

Bonjour
Je remonte ce post qui peut être complémentaire.
https://colombestourterelles.forumactif.org/rubrique-veterinaire-f10/reponse-a-colette-copeaux-toxiques-t1052.htm
A+

colpat lorsque j'avais mes aras nains ils devoraient les ecorces de pin un vrai jeu pour eux!!!

Je pense que dans notre région, cette méthode n'est pas adaptée, à moins d'avoir des volières entièrement couvertes. Il y a trop d'humidité et ce serait développement des champignons vitesse grand V.
Le sable draine mieux la pluie (surtout en ce moment) et l'entretien est plus rapide avec un coup de rateau.

Je pense comme colette, le sable et les aiguille de pins, me seblen parfaits, en tout chez moi où les volières ne sont pas surpeuples......et pour faire les nids, rien de telles que les aiguilles de pins, c'est un tout jeune éleveurs de Colombidés du côté de Brest.... n'est-ce pas JPO.....

Par contre je ne doute pas du côté esthétique

A+

Bonsoir,
la conduite d'un sol en écorce de pin, en volière intérieure (comme dans les volières de Villars, ou de Walsrode), ou en volière extérieure (comme à Clères) nécessite un dispositif préalable :
en intérieur, le sol est bétonné, drainé, couvert de gravier, puis de sable et enfin chargé d'une couche d'écorce très épaisse (15 à 30 cm). Cette couche permet de "noyer" les pots de plantations, qui semblent affleurer le sol fini. C'est cette épaisseur qui permet une mise en charge acide suffisante ( et ses effets sur la réduction des bactéries et champignons pathogènes qui pourraient se développer sur les résidus organiques). Ces conditions créent une "stérilité" durable du sol (sur un an au moins...) peu favorable à la vie microbienne...

en extérieur, si le sol n'est pas bétonné, un radier de graviers est étalé, puis un textile est déroulé sous l'épaisseur d'écorce pour éviter la remontée de vers de terre(ou autres décomposeurs) dont l'activité réduirait l'épaisseur d'écorce... et donc son effet chimique...

Ce dispositif n'empêche pas la diffusion (et propagation) des vers parasites internes, comme le souligne l'expérience avec les faisans, et ne dispense donc pas des traitements réguliers...

De plus à Villars les Dombes (et peut être ailleurs...), les volières sont désinfectées par arrosage et pulvérisation une fois par semaine, en présence des oiseaux, par un bactéricide, fongicide et virucide (TH5 de Sogeval) ... non toxique pour les oiseaux... mais actif, même sur le virus de la grippe aviaire (H5N1), ce qui a "boosté" les ventes !

Je pense qu'une (trop) fine couche d'écorce n'offre pas les mêmes avantages, et peut même créer des conditions défavorables... Pour moi, il conviendrait d'appliquer le dispositif intégralement, ou à défaut, mieux vaut en choisir un autre...

Marc